L’univers de cette pièce est composé autour d’un geste très simple : une montée lente de sons pizzicati à l’Alto. Cette ligne discontinue sera variée et enrichie par d’autres sons secs et percussifs, comme ceux des cordes frappées avec différentes parties de l’archet. Le piano enrichit cette palette avec des sons des cordes également pincées et frappées avec différentes baguettes, le pianiste jouant la plus part du temps à l’intérieur de la harpe.
Ces sons courts évoquent des grains de son, petits, secs, austères, presque insignifiants, mais devenus précieux grâce à la poésie de la musique. Par leur agencement, leur façon d’apparaitre et disparaitre, leur changement de couleur et de brillance, ils changent d’allure.
Le sel (sal) et le sable (arena) sont deux poudres aussi courantes et ordinaires par leur abondance dans la nature, que précieuses par leur propriétés.
Création :
Violaine Willem, alto; Haga Ratovo, piano préparé.
Conservatoire de Paris, Paris
Juin 2019
2019