Falling Floating Light procède du croisement de deux univers : celui du son, abstrait, impalpable et éphémère, et celui de la matière, plus concret, tangible, visible, et qui occupe un volume dans l’espace. Cette recherche, qui s’inscrit depuis plusieurs années au cœur de mon travail, engendre un environnement où le comportement des objets plastiques et sonores donne forme aux matériaux et au discours musical et où l’écriture instrumentale et électroacoustique altère également la façon d’appréhender les matières. Je m’intéresse particulièrement aux matières élémentaires, présentes dans notre vie quotidienne, mais qui ont toujours eu leur place dans la sphère du mystique de l’humanité, telles que l’eau et la lumière.
La lumière de Falling Floating Light est proche de celle imaginée par Pythagore, pour qui elle émanait de l’œil pour parvenir à l’objet vu, ou bien à celle d’Épicure et de Démocrite, qui affirmaient que la lumière était un flux de particules dégagées par les sources lumineuses. C’est une lumière qui gratte et qui frappe d’autres lumières.
Marguerite Lantz, réalisation du Grelot de lumières
2015