En écrivant cette œuvre orchestrale, j’ai souhaité avant tout accompagner les multiples voix qui
composent le poème de Jean-Pierre Siméon
: la voix de la prière, habitée par une musique solennelle; la voix du témoignage, entourée d’une
musique qui prend la forme des événements vécus; ou encore
la voix de la confrontation, celle qui dévisage l’homme guerrier, établissant un dialogue musical
avec un instrument soliste. Certains passages du texte réveillent la violence et la brutalité de
l’orchestre tout entier. D’autres, trop douloureux, doivent être entendus sans aucun
accompagnement, afin qu’ils puissent exprimer toute leur profondeur et leur puissance.
2019


